Tout le monde ne pouvant pas compter sur des réverbères fonctionnant grâce aux déjections canines pour s'éclairer (voir notrearticle du 7 novembre), certaines communes expérimentent des lampadaires autonomes fonctionnant grâce au vent et/ou au soleil. Une réponse pratique pour éclairer des endroits isolés (arrêt de car en pleine campagne par exemple), là où raccorder des lampadaires au réseau électrique se révèlerait trop onéreux.
A Bouvron (Loire-Atlantique), sept lampadaires fonctionnant grâce à l'énergie du vent, ont été installés il y a plus d'un an. Fournis par Windela, fabricant français qui en lançait alors la production industrielle, chacun est doté d'une petite éolienne qui produit l'électricité nécessaire aux diodes électroluminescentes (LEDs) dont il est équipé. Celle-ci est ensuite stockée dans une batterie située au pied, qui peut assurer cinq nuits d'éclairage. Une mesure prise, selon le maire, pour réaliser des économies d'énergie au niveau de la commune, mais aussi « pour faire un geste pour lutter contre l'effet de serre ».
A quelques kilomètres de là, à Nantes, cinq lampadaires autonomes fournis par Novéa Energies viennent d'être installés à titre expérimental. Chacun est équipé d'un module de production d'énergie solaire (panneau photovoltaïque) et éolienne, afin d'alimenter de puissants LEDs. Pour optimiser la charge des batteries, chaque lampadaire est associé à un détecteur de présence, et est éteint de 21 h à 6 h du matin. La municipalité de Nantes compte évaluer les économies d'énergie réalisées grâce à ses lampadaires, et le degré de satisfaction des usagers, avant d'envisager de généraliser ce système à l'ensemble de son territoire.