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jeudi 20 janvier 2011

BFS convertit le CO2 industriel en pétrole avec des microalgues

L’usine pilote BFS d’Alicante en Espagne, vient d’achever en novembre 2010 sa première phase de construction au pied de la cimenterie Cemex et sera pleinement opérationnelle en mars 2011. Cette usine pilote est capable selon BFS, par hectare équipé et par an, d’absorber 12.000 tonnes de CO2 et de produire 5.500 barils de pétrole voire, selon l’option retenue, 0.45 Mégawatts d’électricité par heure (le CO2 capté peut être transformé en électricité grâce à des turbines ou des Moteurs de Combustion Internes).
L’idée est venue au début 2006 quand à la suite de la campagne menée par Al Gore, Bernard Stroïazzo-Mougin fait le constat simple que ce CO2 était le résultat de la combustion ou l’oxydation des hydrocarbures et que ces hydrocarbures ont été formés par des matières organiques, principalement végétales. Ces matières végétales ont elle-mêmes été fabriquées à partir d’énergie solaire, d’eau et de dioxyde de carbone. Alors pourquoi ne pas essayer d’inverser ce cycle oxydo-réduction en utilisant le CO2 résultant de la combustion et pour récupérer son carbone pour le reconvertir en pétrole ?
Mais la difficulté majeur était alors le temps de réalisation car la formation du pétrole fossile a duré des millions d’années, d’où la seconde partie de l’idée, qui fut de trouver une solution pour accélérer ce processus de formation. Mais on ne peut pas éviter la dure réalité des lois physiques qui régissent notre univers. Par contre, on peut imaginer l’assemblage d’éléments qui nous permettent d’accélérer un processus de transformation. Pour la concrétisation de cette idée, Bernard Stroïazzo-Mougin a travaillé avec une équipe d’ingénieurs, de scientifiques, de techniciens qui ont ensemble contribué à la mise au point d’un procédé industriel de production en continue de pétrole propre à partir des émissions de CO2.
Transport du CO2 industriel
Après 5 années de recherche menées en coopération étroite avec les universités d’Alicante et de Valence, Bio Fuel Systems a donc réussi à produire une synthèse contrôlée de formation de pétrole en stimulant et en accélérant chaque étape de ce processus au moyen d’un processus de transfert hydrophotosynthétique et thermochimique à l’aide de catalyseurs, utilisant :
  • L’énergie solaire comme principale source d’énergie.
  • Le CO2 des émissions industrielles comme matière première.
  • Le plancton en tant qu’échangeur primaire, simple et efficace.
Le résultat c’est un combustible dense, non polluant, durable, inépuisable et viable d’un point de vue économique, le Blue Petroleum, comparable au pétrole fossile et offrant, toujours selon BFS, les mêmes possibilités de produits dérivés (plastiques, polymères…).
  • DENSE avec un pouvoir calorifique élevé (9.700 kcal / kg).
  • NON POLLUANT, il élimine 938 kg de CO2 par baril produit.
  • DURABLE, il convertit en permanence le CO2 en énergie (2.168 kg de CO2 par baril).
  • INÉPUISABLE, avec une production journalière par reproduction cellulaire illimitée.
  • EFFICACITÉ PROUVÉE, son bilan énergétique est positif et sa production en continue nécessité de faibles apports énergétiques, assurant une disponibilité d’énergie de 8 000 heures par an.
  • VIABLE D’UN POINT DE VUE ÉCONOMIQUE, son prix est compétitif comparé à celui des sources énergétiques existantes.

Des photobioréacteurs profilés pour une rentabilité optimale

La culture intensive des micro-organismes s’opère en milieu fermé dans des photobioréacteurs verticaux de 8 mètres de haut pour optimiser les surfaces d’implantation au sol et la productivité à l’hectare. Les photobioréacteurs offrent une large surface de réception à l’énergie lumineuse afin d’assurer la fixation des photons et la production de biomasse en continu, avec un rapport m²/m3 optimisé. Ils ont été pensés pour être également « autonettoyants ». Le confinement du milieu d’élevage, assuré par le maintien constant d’une « pression positive », assure qu’aucun élément extérieur pathogène ou contaminant ne peut pénétrer le milieu de culture ni en altérer sa productivité. La mise en structure cellulaire des tubes des photobioréacteurs facilite la photosynthèse.
Un substitut au pétrole produit en moins de 48 heures
Élaboré à partir des émissions de CO2 des industries dites polluantes telles les cimenteries, les déchetteries, les centrales thermiques ou encore les raffineries, le pétrole BFS est produit directement sur place ou, selon les options retenues, sur un site distant de transformation.
Alors que le pétrole d’origine fossile a nécessité des millions d’années pour se former à la suite d’un long et complexe processus de sédimentation, 48h suffisent à produire le pétrole BFS. Il faut en effet près de 24h pour obtenir le gisement de biomasse et autant pour en extraire le pétrole par voie thermochimique. Les installations fonctionnent 24h/24 pour permettre l’absorption massive du CO2 et assurer une production en continu du pétrole.
Dans sa phase finale 450.000 tonnes de CO2 seront traitées annuellement dans l’usine pilote de San Vicente de Raspeig (Alicante) en Espagne pour produire 35.000 tonnes de fuel ainsi que 3.000 tonnes de produits secondaires hautement nutritifs. Cela éliminera plus de 200.000 tonnes de CO2 d’émissions dans l’atmosphère. Deux autres usines sont déjà signées sur l’île de Madère au Portugal et à Venise en Italie.
Pour en savoir plus : www.biopetroleo.com ou http://bfs-france.com/