Solutions au développement des entreprises du Nord-Pas de Calais

Plus de 50 projets ont associé des savoir-faire d'entreprises pour concevoir et développer des produits et process nouveaux...
Pourquoi pas vous ?

Venez à la rencontre des partenaires avec lesquels vous pourrez construire vos projets.


www.cap-action.fr

lundi 17 janvier 2011

CES de Las Vegas : Vers la maison connectée

De la cuisine à la salle de bains en passant par la chambre, toute la maison se met progressivement à l'ère du tout connecté, avec des appareils "intelligents" permettant d'ajuster la consommation d'énergie et d'assurer des suivis à distance. 

"Les appareils intelligents, ce ne sont pas des appareils qui imposent d'adopter de nouvelles routines, mais qui sont discrètement intelligents", en ajoutant à des objets d'usage familier de nouvelles possibilités, a expliqué Cédric Hutchings, le directeur général de Withings. Cette petite société française s'est fait remarquer au CES de Las Vegas avec des appareils modestes : pèse-personne, tensiomètre ou appareil de surveillance de la chambre d'enfants communiquant avec des tablettes ou téléphones. Ils peuvent ainsi transmettre, stocker et analyser les données recueillies, et même, dans le cas du "baby monitor", être commandés à distance.

Plus largement, c'est tout le secteur de l'électroménager qui s'est fait une place cette année au CES, avec en vedette le géant General Electric, présent pour la première fois depuis plus de trente ans, ainsi que l'américain Kenmore, ou encore le coréen LG : lave-linge, sèche-linge, réfrigérateur, four, chauffe-eau... tous ces appareils promettent des programmations facilitées, et surtout la possibilité de gérer au mieux la consommation d'électricité. Plus étonnant encore, la société Fulton, un équipementier pour de grandes marques, a présenté les nouvelles avancées de sa technologie eCoupled, qui annonce la possibilité de gérer des placards de cuisine comme une épicerie high-tech, grâce à des émetteurs placés dans des emballages : on apprendra sur son téléphone portable qu'on est bientôt à court de jus d'orange ou que les yaourts seront bientôt périmés. Pour Joseph McGuire, président de l'association américaine du secteur AHAM, ces innovations bénéficient "d'un grand soutien au niveau fédéral", illustré par exemple par des crédits d'impôts en faveur des appareils à la consommation modeste, mais "c'est le consommateur qui déterminera leur succès", avec les économies d'électricité pour principale motivation.

Dans les années qui viennent, quand les "compteurs intelligents" se seront généralisés et que le secteur se sera mis d'accord sur une ou deux normes communes pour faire circuler les données d'un appareil à l'autre, les fabricants promettent de développer la programmation des appareils pour éviter les pics de consommation.

Parmi les autres applications du tout-connecté, chez Kenmore et LG des appareils sont déjà équipés d'une technologie permettant au service après-vente d'analyser un dysfonctionnement ou une panne à distance, avec la transmission d'un signal sonore par téléphone, sans déplacement. Le processus de dépannage est ainsi raccourci et simplifié. LG prévoit aussi à terme de pouvoir vous prévenir par téléphone si la porte du réfrigérateur est mal fermée ou si le lave-linge s'est arrêté inopinément.

A terme, Kenmore, marque de milieu de gamme du distributeur Sears, n'exclut pas de faire démarrer ou arrêter à distance diverses machines, du séchoir au four, depuis un téléphone portable. Mais un porte-parole, Tom deSalvo, explique qu'"il y a des questions de sécurité" sur lesquelles les autorités devront se pencher : il est difficile de s'assurer de loin que le four est bien fermé ou qu'un enfant n'y a pas mis sa dînette. En revanche, dès l'an prochain, la température du four Kenmore pourra être réglée depuis la voiture ou la salle de bains, sur un téléphone, tandis qu'un aspirateur LG pourra bientôt être lancé sur le parquet pendant qu'on est au bureau, en cas de visite imprévue.

Des bio-domes pour retraiter les eaux usées

Des bio-domes pour retraiter les eaux uséesLa compagnie américaine WCS spécialisée dans le traitement des eaux usées a développé un dispositif étonnant (dénommé bio-dôme), économique et durable censé être aussi performant qu'une installation d'épuration classique.


Les dimensions d'un bio-dôme sont respectivement de 1,8 mètres et de 1,5 mètres en largeur et en hauteur. Les parois internes de la structure de 385 kg sont recouverts de biofilms bactériens qui ont pour tâches de nettoyer les eaux sales.

Les diverses colonies bactériennes ont le potentiel de consommer les éléments contaminés, mais elles ne peuvent survivre que dans un bio-film en contact avec des surfaces immergées. Par ailleurs, les bio-films ne sont efficaces que lorsqu'ils sont protégés des rayons du soleil, exposés à divers degrés d'aération et mélangés à des éléments nutritifs.
Des bio-domes pour retraiter les eaux usées
Comme l'eau circule dans le bio-dôme, de bas en haut, les bactéries vont réduire la demande biochimique en oxygène (BOD), les matières en suspension (TSS), et l'azote ammoniacal (NH3 / NH4+) dans les lagunes d'eaux usées.
Des bio-domes pour retraiter les eaux usées

Afin de maximiser la surface de traitement, plusieurs dômes en plastique doublés de biofilm sont empilés les uns sur les autres, comme des poupées russes. Ensuite, ils sont immergés dans des bassins de décantation, essentiellement ceux qui peinent "à respecter les normes environnementales" précise WCS. Les bactéries hétérotrophes manger la plupart des matériaux à base de carbone*, tandis que les bactéries autotrophes** produisent des composés azotés d'ammoniaque. Le tuyau disposé au centre de chaque dispositif va diffuser des bulles d'air permettant de garder les bactéries en vie et de faciliter leur circulation parmi les eaux usées.

Des bio-domes pour retraiter les eaux usées
Des tests réalisés par l'entreprise ont montré que les déchets organiques et les matières en suspension dans l'eau ont été réduits d'une manière significative, soit environ 85 %. Le niveau atteint même plus de 98 % dans l'eau chaude et 93 % lorsque la température de l'eau arrive en dessous des 50 degrés. La teneur en azote a diminué de 68 % dans l'eau chaude et de 55 % dans de l'eau plus froide.

Enfin, le coût d'installation d'un Bio-Dome se situerait entre 10.000 et 20.000 dollars.


* l'hétérotrophie est la nécessité pour un organisme vivant de se nourrir de constituants organiques préexistants.
** L'autotrophie désigne la capacité de certains organismes vivants à produire de la matière organique en procédant à la réduction de matière inorganique, par exemple le carbone (le dioxyde de carbone) ou encore l’azote (sous forme de NO3 ou de N2).