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mardi 1 mars 2011

Un vélo pour purifier l'eau d'un simple coup de pédale

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Une entreprise japonaise se prépare à lancer la production au Bangladesh d'un vélo permettant de purifier l'eau, destiné aux zones reculées ou touchées par des catastrophes naturelles.

"Vous pédalez jusqu'à une rivière, une mare ou toute autre source d'eau, et vos jambes suffisent à produire de l'eau potable", a expliqué jeudi Yuichi Katsuura, président de Nippon Basic, la société créatrice de cette bicyclette, lors d'un salon des technologies environnementales à Kawasaki (région de Tokyo).
L'utilisateur doit simplement mettre son "Cycloclean" à l'arrêt sur sa béquille, plonger un tuyau dans le bassin, puis pédaler pour pomper le liquide qui sera ensuite purifié en passant à travers trois filtres fixés sur la roue arrière. Le système permet de nettoyer cinq litres d'eau par minute.

La pompe, suffisamment puissante pour aspirer de l'eau jusqu'à cinq mètres de profondeur, est installée dans un sac posé sur le porte-bagage arrière. Nippon Basic a vendu quelque 200 vélos de ce type depuis sa sortie au Japon en 2005 et vient d'en débuter la production au Bangladesh où la demande existe, selon M. Katsuura.
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Le coût de l'engin, proposé pour 550.000 yens dans l'archipel (4.850 euros) est prohibitif en Asie du Sud, et l'entreprise compte en abaisser le prix en lançant la fabrication sur place de 100 à 200 unités annuelles, en partenariat avec une firme locale.

L'engin pourrait rendre des services en cas de catastrophes naturelles, en permettant à des populations privées d'eau potable d'avoir accès rapidement à la précieuse ressource. Jusqu'ici, la plupart des "Cycloclean" ont été achetés par des municipalités nippones, mais quelques-uns ont aussi été vendus au Bangladesh, en Birmanie, au Cambodge, en Chine, en Indonésie et aux Philippines, a-t-il précisé.

Source : AFP

Des plastiques supraconducteurs !

L’électronique plastique fait l’objet de recherches depuis des décennies. Un groupe de chercheurs australiens a fait mieux que d’obtenir un nouveau polymère conducteur : ils sont capables d’en faire un supraconducteur.

Voilà longtemps que l’on sait faire des plastiques conducteurs et même semi-conducteurs. Le prix Nobel de chimie de l'année 2000 a même été décerné à trois chercheurs pour leurs travaux dans ce domaine. Toutefois, il reste encore du chemin à faire pour développer l’électronique plastique. Une pierre à cet édifice en construction vient d’être apportée par un groupe de chercheurs australiens de l’University of New South Wales (UNSW) et de l’University of Queensland. Ils ont utilisé la technique de l’implantation ionique avec des faisceaux d’ions d’étain pour changer à volonté sur dix ordres de grandeur la conductibilité d’un polymère isolant, le polyétheréthercétone.

Le PEEK (PolyEtherEtherKetone) est un polymère thermoplastique semi-cristallin thermostable utilisé par exemple pour renforcer des structures en fibres de carbone ou comme revêtement de pièces mécaniques non lubrifiées, ainsi que pour des prothèses chirurgicales (notamment pour les cervicales).

Les chercheurs ont commencé par déposer sur du PEEK un film de métalcontenant de l’étain et l’ont bombardé avec des ions du même élément pour incorporer l’étain dans le polymère. Cette technique d’implantation est connue depuis longtemps en microélectronique où l’on s’en sert pour changer les propriétés des semi-conducteurs. Dans les années 1980, on l'avait même essayée sur des films de plastique mais les résultats n’ont pas été vraiment spectaculaires.

Une belle avancée pour l'Année internationale de la chimie

L’équipe australienne est parvenue à de bien meilleurs résultats et elle peut désormais obtenir un film de PEEK avec une conductivité que l’on peut choisir à volonté entre celle d’un isolant et celle d’un métal. Dans ce dernier cas, les physiciens du solide affirment même qu’ils peuvent obtenir une phase supraconductrice avec ce nouveau matériau quand il est suffisamment refroidi. C’est une performance intéressante pour cette année 2011 qui a été déclarée Année internationale de la chimie (AIC).

Ces nouveaux matériaux peuvent être facilement produits avec les équipements couramment utilisés dans l'industrie de la microélectronique et sont beaucoup plus tolérants à l'exposition à l'oxygène que les polymères semi-conducteurs habituels.