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vendredi 1 avril 2011

The Eye of Delhi


Une fois n’est pas coutume,  un cocorico s’impose pour saluer la victoire des designers Français Julien Combes et Gaël Brulé de l’atelier CMJN lors de l’édition 2011 du concours « eVolo Skycraper edition ». Ce concours organisé chaque année depuis 2006 par la rédaction de la célèbre revue d’architecture et de design, a pour objectif de faire plancher des architectes sur des bâtiments portés sur une thématique précise : cette année il s’agissait de l’écologie.
Leur projet se nomme LOP2 et est conçu pour s’intégrer dans la ville de New Delhi. En regardant le concept de loin on pense d’abord à une gigantesque éolienne insérée dans une boucle ; puis à une grande roue qui n’est pas sans rappeler le célébrissime « œil de Londres » ; et enfin un filtre à air démesuré que l’on imagine en train de « nettoyer » à grandes brassées l’air pollué de la capitale indienne… et c’est cette dernière image qui s’avère la plus proche de la réalité.
Un bâtiment multi-fonctionnel intégré à l’éco-système urbain
La grande roue de Delhi LOP2 est pensée pour s’insérer pleinement dans l’éco-système urbain. La structure métallique qui la compose est construite à partir de carcasses de voitures usagées, et elle intègre dans ses niveaux inférieurs une centrale de recyclage qui approvisionne les industries aux alentours en matériaux.
Les deux architectes français proposent l’idée d’un bâtiment multi-fonction au sein duquel, pour reprendre l’adage de Lavoisier, « rien ne se perd et tout se transforme ». En effet le CO2 et l’énergie produits par l’usine de recyclage sont retraités comme des nutriments pour faire pousser des plantes dans des serres situées dans les étages supérieurs. Ces plantes sont ensuite transformées en bio-carburant. La structure joue aussi un rôle de filtre géant qui capte les pollutions de l’atmosphère environnant.
Derrière cette gigantesque roue de vélo se cache  également une centrale électrique. L’immense turbine située au cœur de la structure s’associe avec des panneaux photovoltaïques disposés sur toute la superstructure pour produire de l’électricité et assurer les besoins en énergie de plusieurs milliers d’habitations.
La dimension poétique n’est également pas en reste dans ce bâtiment où la rationalité et l’efficacité sont les maîtres mots, en effet un belvédère est prévu au sommet de la structure pour permettre aux badauds de profiter du paysage…
Si l’on n’est pas du tout certain qu’un bâtiment aussi fantaisiste que ce LOP2 sorte un jour de terre pour se dresser dans nos mégalopoles, la rationalisation énergétique poussée du projet de CMJN peut sans doute apporter quelques enseignements applicables directement à nos humbles tours de bureaux et autres immeubles d’habitations… à méditer.
Pour en savoir plus sur le concept.
Louis Thomas