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vendredi 25 février 2011

Un bioplastique de seconde génération à base de roseaux

Un bioplastique de seconde génération à base de roseaux
100 % naturel , le Biomiscanthus est un nouveau bioplastique de seconde génération qui s’émancipe de la controverse liée à l’utilisation des ressources agricoles.
Plante vivace appelée communément roseau de chine, le Miscanthus Giganteus est utilisé le plus souvent comme moyen de dépollution en phytorestauration. Au lieu de se limiter à cet aspect, une entreprise française, Biomiscanthus France Holding, a eu l’idée de se servir de cette plante pour la fabrication de bioplastique. Après 10 années de R&D, René Marchal, fondateur de cette start-up, a mis au point un procédé de fabrication mêlant du Miscanthus avec des composants cellulosiques liquides et solides. A partir de ces composants, différents mélanges sont réalisables selon la résistance, la robustesse ou la transparence que l’utilisateur veut obtenir. 
Conforme à la norme EN 13432, ce produit est biodégradable et compostable. Mais ce bioplastique, dit de seconde génération, présente surtout comme avantage d’être issu de matière végétale non alimentaire, évitant ainsi que des ressources comme le maïs, le blé ou la canne à sucre ne soient détournées de leur fonction vivrière. De plus, une partie des bioplastiques de première génération contiennent des additifs toxiques qui ne sont donc pas compatibles avec les filières actuelles de recyclage. Dernier point important, cette plante, à la différence du maïs par exemple, ne requiert aucun apport en eau autre que celle pluviale, excepté lors de sa plantation ou en cas de sécheresse extrême. 
De part ces avantages, Biomiscanthus France espère développer rapidement ces activités et répondre le plus possible aux demandes d’un marché, estimé à 700 professionnels. Construite en région Paca, la première unité pilote sera opérationnelle dans le courant du mois de mars et permettra de produire, par le procédé d’extrusion, près de 340 kg de bioplastiques par heure. Cette capacité sera ensuite étendue avant la fin de l’année à 2 tonnes par heure. Appelé Biomiscanthus, ce bioplastique sera proposé sous forme de granulés aux professionnels de la plasturgie qui s’en serviront comme matière première pour la fabrication de produits à usage limité dans le temps comme des bouchons ou des tees de golf. Avec un prix du plastique toujours dépendant de celui du pétrole, le Biomiscanthus pourra sûrement se faire une place dans cette filière malgré un léger surcoût actuel de 10 à 15 % par rapport aux produits classiques.